Association des Cheminots Cinéphiles – Paris Cinéma La Clef – Samedi 16 avril 2011 |
Compte-rendu : Gilles LOISON. Photos : François LOUCHET / Lorena FELEI/ etc... |
Le samedi 16 avril 2011, par un bel après-midi printanier, l’Association des Cheminots Cinéphiles « Ceux du Rail » organisait une séance de projection dont la ligne conductrice présentait le lien entre François de Roubaix et la SNCF. Dans son impressionnante production musicale pour le film institutionnel, on dénombre quatre films produits par le service cinéma de la société de chemin de fer. Nous accueillant au cinéma « La Clef », à Paris, Eric Boulin, le maître d’œuvre de cet hommage, a travaillé pendant des mois pour réunir ces films rares puisque non destinés à être projetés au grand public. Pourtant, cette séance a bien failli ne pas avoir lieu. En effet, Eric tenait tout particulièrement au film intitulé « A l’heure du transcontainer » interprété avec jovialité par Jean Berger, acteur chevronné habitué des dramatiques et feuilletons de l’ORTF et surtout connu pour être la voix française de John Steed, l’homme au chapeau melon. Jusqu’à la dernière minute, Eric a bataillé pour pouvoir offrir ce film « clé » à un public enthousiaste. Après quelques paroles de présentation, Eric Boulin a lancé la projection du premier film, « Exactitude ». Le court-métrage fait un parallèle entre la marche d’un train et l’exécution d’une œuvre musicale. Venait ensuite le film tant convoité, « A l’heure du transcontainer », vantant les mérites de cette grande caisse grâce à laquelle on peut envoyer tout ce qu’on veut n’importe où, et qui utilise les moyens de transports ferroviaires mais aussi routiers et maritimes. Il est à noter que le thème musical du film fut réutilisé dans le feuilleton « Trois de cœur » de Jean-Pierre Richard, pour des séquences de suspense. Le troisième film, « Tracés pour grandes vitesses » a été réalisé par Daniel Vigne, bien avant que le cinéaste ne signe « Le retour de Martin Guerre ». Pendant une vingtaine de minutes, nous suivons les différentes étapes de l’étude du tracé de la future ligne TGV Paris-Lyon. Après le film, nous avons pu visionner une interview de Daniel Vigne réalisée par Eric Boulin au cours de laquelle le réalisateur parle de sa rencontre avec François de Roubaix et raconte son expérience dans le film institutionnel qui lui laisse un très agréable souvenir. La séance de projection se terminait par « La 231 D 735 », un film un peu plus connu puisqu’il a fait l’objet d’une édition en DVD. Yves Clara, le réalisateur, présente une ode à la locomotive à vapeur et aux hommes du rail qui l’accompagnent. La bande sonore est superbement composée, alliant la voix de Jean Negroni lisant des extraits de « La bête humaine » de Zola, et la musique épousant au plus près les cadences de la machine. On peut d’ailleurs retrouver cette musique sur le double LP vinyle publié chez WéMé Records. Daniel Lion, ancien directeur du centre audiovisuel de la SNCF, rendit hommage au réalisateur Yves Clara. Puis Eric Boulin nous offrit un bonus avec un cinquième film mis en musique par François de Roubaix pour l’emprunt SNCF de 1966. Au programme de cette journée figurait également la projection du documentaire « François de Roubaix l’aventurier ». Eric Boulin invita Jean-Yves Guilleux à le rejoindre pour évoquer la genèse de ce film qu’il a réalisé en 2006. Patricia de Roubaix prit à son tour la parole pour nous livrer quelques souvenirs de son père. Enfin, Gilles Loison vint raconter la conception du livre « François de Roubaix, charmeur d’émotions ». Eric nous fit une autre surprise en conviant au micro Simone Hérault, la fameuse voix de la SNCF qui nous informe dans toutes les gares de France depuis maintenant 25 ans. Simone a lu avec suavité deux textes de François de Roubaix autour de la musique, la nuit et la mer. Quelques échanges avec le public présent furent enrichissants et les cheminots ont montré une réel intérêt pour le musicien de film. Pour terminer la séance qui nous parut bien courte, Sylvain Maure vint nous parler de sa passion pour le film « Les aventuriers » de Robert Enrico et de ses recherches à travers le monde des objets de collection liés au film.
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